Bien que ce ne soit pas nouveau pour 2022, nous avons tout de même réussi à mettre la main sur la Yamaha Transporter 2022, pour un court essai de fin de saison. Issu du partenariat avec Arctic Cat, le bolide est catégorisé dans la gamme sport/utilitaire.
Si l’on remonte un peu avant l’association avec la compagnie américaine, Yamaha mettait très peu d’emphase sur le segment sport/utilitaire. Le bon VK540 assurait la partie travail de la gamme, mais pour celui qui voulait un véhicule plus polyvalent pour faire également du sentier, il se retrouvait avec un choix très limité ou il se tournait vers un autre fabricant. Or, le partenariat avec Arctic Cat est venu combler ce manque. La compagnie japonaise est entrée à grands pas dans ce segment avec la série Transporter. Cette dernière a été introduite sur le marché en 2020 avec le moteur 600 CC deux temps à injection semi-directe. Ce n’était qu’une question de temps avant que la compagnie opte pour un moulin de plus grande puissance avec un 800 CC en 2021. De là la venue du Transporter 800, avec sensiblement les mêmes caractéristiques que sa consœur de plus petite cylindrée.
Pour 2022
La seule nouveauté pour 2022 se situe au niveau des poulies d’embrayage, malheureusement, au moment d’écrire ces quelques lignes, aucune photo n’était disponible. Elles sont de confection Yamaha, avec un profil aminci en comparaison avec les embrayages TEAM. Mais tout ceci reste à confirmer avec les modèles de production.
La version 2022 aborde un coloris Bleu glacé/Argent givré. On a conservé la suspension arrière aux couleurs bleutées, avec un ajout plus prononcé des couleurs au niveau du capot en comparaison avec la version 2021. Très bien réussi, le résultat est superbe sous le soleil hivernal!
Le moteur
Les ingénieurs continuent de faire confiance au bon vieux 800 CC pour 2022. D’une puissance approximative de 160 chevaux, il ne laisse aucun doute sur sa capacité à effectuer de gros travaux, tout comme à profiter grandement lors de belles randonnées. De fabrication Arctic Cat, il est sur le marché depuis plusieurs années, et les nombreux raffinements apportés aux fils des saisons en font de lui l’un des moteurs deux temps les plus fiables sur le marché. Sa conception unique avec l’admission et l’échappement du même côté permet un positionnement très bas dans l’habitacle moteur, de façon à favoriser la centralisation des masses et à abaisser le centre de gravité.
Le système d’injection semi-directe est toujours de mise, les injecteurs sont positionnés directement dans le haut du canal de transfert du cylindre, par lequel s’effectue le passage de la base du moteur vers le dessus du piston, l’injection s’effectue lorsque ce dernier est à son
point mort bas. Pour parfaire la quantité d’essence, on injecte également lors du cycle de compression par une ouverture dans la paroi du piston. Ceci permet d’ajouter à la quantité d’essence initiale pour parfaire le mélange, mais également de lubrifier et refroidir le roulement à billes qui effectue le lien entre la bielle et le piston.
Les suspensions
À l’avant, on retrouve la suspension double Delta indépendante identique au modèle de sentier, avec des amortisseurs monotubes au gaz à haute pression en aluminium de 1,5 pouce. Afin de parfaire la capacité de flottaison, les ingénieurs ont doté la Transporter 800 des skis de montagne Yamaha à simple lisse.
L’arrière est vraiment un compromis entre le travail, le sentier et même la poudreuse. Chenille très agressive de montagne Power Claw de 15’’ X 153’’ avec crampons de 2,25 pouces, ce que l’on retrouve sur plusieurs motoneiges typiquement de montagnes. Côté suspension arrière, on retrouve la Dual Shock SR 154 articulée à ressorts de torsion avec amortisseurs en aluminium à gaz haute pression de 1,5 pouce. La partie arrière articulée facilite la marche arrière, et cette dernière peut être bloquée afin de conserver le maximum de contact en tout temps entre la chenille et le sol.
L’aspect travail
Outre les skis avant de montagne plus large pour améliorer la flottaison, les ingénieurs ont doté la Transporter 800 d’un énorme espace de rangement arrière. Typique des motoneiges de travail, le dessus du tunnel arrière est muni d’un porte-bagage en acier très robuste, qui permet de fixer bagages ou outils de travail avec facilité.
En piste
Nous avions possession du véhicule seulement quelques heures, il est donc difficile de faire un bon compte rendu de la Transporter 800 en si peu de temps. Mais, nous avons malgré tout parcouru quelques kilomètres ce qui nous a permis de vous produire un rapport abrégé de nos observations. Côté performance, aucun doute: le deux cylindres deux temps livre la marchandise, ses 160 chevaux sont amplement suffisants pour offrir d’excellents résultats, et ce dans tous les aspects pour lesquels le véhicule a été conçu. Par contre, il nous est impossible pour le moment de se prononcer sur les nouvelles poulies d’embrayage Yamaha, leur efficacité à transférer la puissance à la chenille dans les différentes conditions de travail ou de sentier sera à évaluer.L’utilisation des skis de montagne à l’avant améliore la capacité de flottaison, et permet des manipulations à bas régime sans enlisement. Cependant, il vous faudra accepter le compromis de retrouver un peu de louvoiement sur neige durcie en sentier et un comportement plus imprévisible à haut régime. Il en est de même avec la chenille Power Claw de 153 pouces, idéale dans la neige profonde, elle offre une excellente traction. Par contre, les énormes crampons de 2,25 pouces ne sont pas un bon compromis pour le sentier, il vous faudra éviter les longues lignes droites à haut régime, ceci causera un réchauffement de la chenille et des bris potentiels.
Comme on le mentionne souvent, les hybrides sont des motoneiges polyvalentes qui permettent de conjuguer deux ou même trois disciplines. Ces qualités multitâches offrent un rendement satisfaisant, mais également inférieur à leur consœur spécifiquement conçue pour une seule discipline.
C’est un bon compromis pour l’amateur qui veut obtenir un bon rendement pour effectuer des travaux ou tirer des charges moyennes, et qui veut, à l’occasion, aller s’amuser en sentier ou même dans la poudreuse.
Merci à Yamaha Canada pour le prêt de la Transporter 800!