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Entrevue de Stéphane Miville avec Sébastien Fortier, chef de service, stratégie de produits, pièces & XPS

huile XPS

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Stéphane Miville, Raven Media (SM) – Là, on a la chance d’avoir Sébastien, qui est chef de produit XPS chez BRP. Hey, écoute, il y a quelques années, XPS là, on s’entend dessus que c’était de l’huile.

Sébastien Fortier, BRP (SF)- C’était de l’huile, effectivement. En fait, l’historique d’XPS remonte à il y a 30 ans. L’année dernière. C’était une huile pour moteur deux temps qui a été développée pour la motomarine à l’époque. Il a fait son chemin chez Skidoo. Après quelques années, il s’est ajouté des produits. Donc, XPS, est devenu une marque de commerce qui appartient à BRP. Autant les produits nettoyants, tout comme l’huile, font partie intégrante du véhicule. Ainsi, quand on développe une huile, c’est pareil comme l’ingénieur quand il débarque. Il développe un piston, un vilebrequin, ou bien n’importe quelle autre pièce du véhicule. On y accorde autant d’importance que l’on peut en accorder à n’importe quelle autre pièce. Donc, les huiles sont développées, avec des chimies qui nous appartiennent, ce sont des chimies que pour BRP.

SM- On entend souvent dire : « Oh, c’est Castrol qui fait l’huile, ou c’est Irving, ou toute autre sorte de compagnie. » Ce n’est pas tout à fait vrai. On s’entend que l’extraction de l’huile, c’est une chose, mais toutes les composantes que tu mets dedans, vous êtes propriétaire de ça.

SF- On est propriétaire de la chimie, effectivement. On travaille avec des partenaires spécialisés dans ça. Avec eux, on développe les critères dont on a besoin. On établit les critères dont on a besoin. Puis, la chimie qui est développée, à la fin, nous appartient. Parce qu’elle était développée, expressément, pour les véhicules BRP. De là, la complexité d’avoir une huile pour les motomarines, pour les VTT et pour les motoneiges.

huile moteur BRP
Des huiles et filtres XPS

SM- On s’accorde à dire qu’une huile utilisée à des températures aussi basses que moins trente degrés, comme c’est le cas pour la motoneige, présente des défis particuliers. En revanche, dans la motomarine, les températures sont probablement moins extrêmes, ce qui entraîne moins de défis en matière de conception. Parce que la température va être plus douce.

SF- Exactement. Tu as l’effet de la température. Dans la motomarine, on va parler d’eau salée. Ce qu’on ne vit pas réellement en motoneige, ou beaucoup moins. Dans le cas d’un VTT ou d’un quad, on parle de poussière, ou d’eau contaminée, notamment dans les différentiels avant et la transmission. Ainsi, de là, l’importance d’avoir la bonne huile pour chaque application.

SM- Là, écoute, on a plusieurs produits chez BRP. Il y a un immense défi derrière tout ça pour vous autres. Parce que c’est bien beau dire : « Je fais une huile », mais là, si vous êtes plutôt obligé d’avoir 4 ou 5 recettes complètement différentes, là, l’huile va coûter cher.

SF- Exact, c’est la complexité de notre travail. On veut essayer de développer une huile qui va faire le plus de véhicules possibles. C’est ce qui est le plus compliqué dans ça. Développer une huile spécifiquement pour Motomarine, une autre pour VTT, une pour Motoneige et une pour le Spyder est beaucoup plus facile. Parce que chacune de ces motorisations, chacune de ces utilisations ont leurs particularités, il est beaucoup plus facile de les faire individuellement. Cependant pour nos concessionnaires, pour nos clients qui ont plus d’un véhicule, on essaie de réduire au maximum. Par exemple, on va prendre la motomarine. On parlait d’eau salée plus tôt, on parlait du booster clutch, du supercharger. Dans un VTT, on parlait de poussière, etc. Donc c’est tous des véhicules qui ont des caractéristiques particulières. Donc nous, quand on développe l’huile, c’est des choses qu’il faut s’assurer qu’on vienne intégrer dans le processus de développement. Pour limiter le nombre de sortes d’huile, et non la quantité dans le moteur. Ainsi, c’est plus facile pour le client. C’est aussi beaucoup plus facile pour le concessionnaire de faire ça. 

huile moteur BRP

SM- Puis, est-ce qu’il y a des défis face à la viscosité ? Si on tombe dans une huile de motoneige qui travaille continuellement dans des températures beaucoup plus basses, on va se le dire, versus une motomarine ou un VTT.

SF- Oui, effectivement, la plupart des véhicules toutes saisons de BRP vont utiliser l’huile synthétique 5W40. C’est une nouvelle version d’huile qu’on vient de relâcher, la version évolution qu’on appelle. Celle-là couvre environ jusqu’à moins 35°. Pour les motoneiges, on a une version 0W40, qui est aussi utilisée chez les VTT, les personnes qui l’utilisent l’hiver, qui vont nous amener aux alentours de moins 45° de point d’écoulement. Et on a aussi une 0W20, qui va être pour les personnes au grand nord du Québec, l’Alaska, le Yukon, dans les Territoires du Nord-Ouest. Elle va couler à l’extérieur de la bouteille jusqu’à moins 65°.

SM- Donc on est capable d’aller chercher tous les climats en fonction de l’utilisation.

SF- Exact. Mais, en général, chez BRP, que vous ayez une motomarine, un Spyder, un VTT, c’est la 5W40 qui est le produit recommandé. C’est l’huile qu’on utilise en usine.

SM- Intéressant. Là, je vais t’amener la question qui tue, qu’on entend très souvent, de l’huile, c’est l’huile, pourquoi je vous mettrai la XPS qui est faite par BRP?

SF- Ce qu’il faut comprendre, c’est qu’à la journée 1, lorsqu’un nouveau moteur est conçu, même sur une feuille de papier et qu’il n’a pas encore été développé, il est déjà prévu qu’une huile XPS sera utilisée à l’intérieur. Ce moteur est développé dès la première journée avec l’huile. Ainsi, s’il y a des ajustements à faire, soit dans le moteur, soit dans l’huile, etc., ça se passe au courant du développement. Là, vous avez des moteurs 600, des 800 et des 1000, c’est le même processus pour tout. Le nombre d’heures qu’on cumule en développement, l’huile et le moteur combinés ensemble, il n’y a pas une compagnie d’huile ou d’aftermarket qui est capable de se payer ça pour un véhicule BRP. Imaginez, il faudrait qu’il fasse pour Polaris, il faudrait qu’il fasse pour Honda, il faudrait qu’il fasse pour tout le monde. Donc, l’huile est vraiment conçue simultanément avec le moteur. Ainsi, on s’assure, nous, de notre côté, de la performance du véhicule et de l’huile simultanément.

SM- Si vous vous demandez s’il est préférable d’utiliser l’huile XPS, je pense que vous avez maintenant la réponse.

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