Arctic Cat M600 2024 – Essai de la plateforme Catalyst

À l’occasion du SnowShoot au Montana, on a eu l’opportunité de tester la toute dernière plateforme Catalyst d’Arctic Cat. C’est dans une neige abondante que l’on a pu mettre à l’épreuve la M600 Alpha One 2024. On peut déjà vendre la mèche que le nouveau châssis nous a vraiment impressionnés. Et même avancer que le futur de la marque s’annonce très prometteur avec la venue de la plateforme Catalyst.

Toute nouvelle plateforme Catalyst

Aux premiers regards, on s’aperçoit en quelques instants que la plateforme Catalyst a été redessinée du tout début. L’élément principal est la centralisation des masses et le positionnement du pilote bien au centre. On se retrouve donc en présence d’une motoneige qui nous renvoie l’impression d’un format ¾ comparativement aux autres motoneiges. Lorsque l’on embarque dessus, l’impression se confirme et on se retrouve avec une motoneige plus petite. Malgré tout, l’ergonomie est très intéressante avec un réservoir mince et un banc beaucoup plus étroit. Les déplacements sur la machine sont très faciles et la largeur réduite du carénage amène une excellente vision tout autour.  

À l’avant, un design particulier avec un museau pointant vers le haut nous rappelle les modèles de courses de Snowcross. On vient couronner le tout avec une lumière asymétrique aux DEL puissantes pour bien éclairer la nuit tombée. En faisant le tour, on remarque l’utilisation abondante de composites (plastiques). Le fabricant a cherché à utiliser au maximum les plastiques dans une optique bien précise : réduire le poids pour obtenir une motoneige hyper maniable. C’est un succès! On y reviendra dans les impressions de conduite…  

Le fabricant a également opté pour un cadran minimaliste. Il est facile de lecture, procure les informations de base et c’est parfait pour une motoneige de montagne. Les nombreux contrôles ont été centralisés et sont mieux intégrés qu’avant. Bref, c’est idéal pour le segment hors-piste. À l’exception des contrôles du côté gauche qui pourraient être redéplacés ailleurs pour libérer le guidon.  

Motorisation

Actuellement, un seul moteur est offert avec ce nouveau châssis. C’est le moteur deux temps C-TEC2 de 599 cm³. Délivrant une cavalerie de 125 chevaux, cette mécanique répond bien même si elle n’offre pas le raffinement des autres compagnies. On ressent plus de vibrations et la réponse de l’accélérateur n’est pas aussi prompte qu’on le souhaiterait. Malgré tout, le poids réduit est un grand avantage pour la M600 qui vient contrebalancer la donne. 

Sa maniabilité supérieure nous fait oublier son moteur qui date et elle se débrouille très bien dans l’ensemble. On doit avouer que l’on a déjà hâte de voir une mécanique de la classe des 850 faire son entrée. Et possiblement une mécanique de la classe des 650 quelques saisons après. À suivre…  

Autre aspect intéressant, le fabricant a décidé d’opter pour un entraînement par courroie  ‘’belt drive’’ au lieu d’un chaîne de type ‘’chain case’’. Encore une fois, la raison principale est de réduire le poids au maximum et pour le segment de la montagne, cette configuration est adaptée. L’équipe a cependant une certaine retenue pour le segment sentier (ZR600) et hybride (RIOT). L’avenir nous le confirmera.  

Impressions de conduite

Dès les premières minutes à son bord, on se sent un peu déstabilisé puisque le gabarit est plus petit qu’à l’habitude. Toutefois, on n’y voit que des avantages puisque le déplacement pour les manœuvres est supérieur aux autres marques. Sa légèreté est remarquable et nos efforts sont vraiment moindres pour faire du ‘’side hill’’ par exemple. L’écartement des skis de 36 po est bien dosé pour offrir de la stabilité, mais également faciliter nos mouvements. La suspension arrière mono bras Alpha One performe extrêmement bien dans la poudreuse. La neige n’y colle jamais et on bénéficie d’un avantage notable de n’avoir aucun poids mort qui s’y accumule. 

Le mince carénage, les marchepieds étroits ainsi que le tunnel court favorisent tous l’évacuation efficace de la neige. La traînée dans la poudreuse est également grandement réduite, ce qui permet de conserver son énergie tout au long de la journée. Trois mots à retenir : maniabilité, équilibre et légèreté. Voilà ce qui décrit bien l’Arctic Cat M600 2024.

Point à noter : une bonne portion des marchepieds est faite en plastique. Donc, on obtient un excellent mordant et il sera possible de les changer après une saison ou plus. On verra ce que ça donne quand on frappera des souches et si donc c’était une bonne idée…  

Points forts

• Enfin une nouvelle plateforme pour ce fabricant qui en avait vraiment besoin.
• Centralisation de la masse qui offre une maniabilité impressionnante.
• Trois modèles bien étudiés (ZR, RIOT, M) pour commencer la toute première saison. 

Points à améliorer

• Mécanique dans la classe 600/650 seulement. À quand la prochaine classe de 850? 
• Fiabilité à prouver.
• Utilisation abondante de plastiques… Est-ce qu’il y aura une usure prématurée de certaines composantes? 

Conclusion

L’Arctic Cat M600 2024 amène un vent de changement pour ce fabricant qui en avait bien besoin. Une plateforme innovatrice qui change les perceptions et qui redéfinira possiblement certains aspects de l’industrie. En attendant, la motorisation de 600 cm³ offre des performances intéressantes. Jumelée avec la plateforme Catalyst, cette motoneige procure une maniabilité supérieure et une légèreté déconcertante. Cependant, on ne peut que désirer une nouvelle génération de moteur de la classe des 850. Pour l’instant on reste sur notre faim de pouvoir un jour pleinement exploiter ce nouveau châssis. 

Si vous souhaitez davantage d’info sur les modèles Arctic Cat, visitez le site web ou votre concessionnaire le plus proche.